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Le Rajasthan est le principal État touristique de l'Inde. Sa réputation s'assoit sur la richesse d'un patrimoine construit au cours des siècles par de nombreux et brillants royaumes. L’État couvre une surface de 342 239 km². Il compterait selon un recensement de 2012, 68, 89 millions d'habitants dont environ 88,8% d'hindous, 8,5% de musulmans, 1,4% de sikhs et 1,2 de jaïns. Le rajasthani et le hindi sont les deux langues les plus parlées.
Enrichis par le commerce des étoffes, épices et opium, de riches marchands marwaris s'établirent dans le Shekawati dès le XVIIè siècle. Cette région
du nord-ouest du Rajasthan se trouvait sur le chemin des caravanes entre le Moyen-Orient et la Chine.Ils se firent construire de magnifiques résidences, les havelis, qu'ils couvrirent de fresques : récits religieux ou scènes mythologiques.
Le chemin de fer et les grands ports de commerce ayant portés un coup fatal au trafic caravanier, certaines de ces demeures furent abandonnées. Mais
certains commerçants y laissèrent une famille de gardiens
pour entretenir les bâtiments.Certains font davantage penser à un petit palais. Il faut donc pénétrer à l'intérieur pour en découvrir les richesses, somptueux escaliers, cour romantique entourée de galeries à colonnades sculptées...
Ci-dessous, le plus beau (et le plus grand) se trouve dans la ville de Jaisalmer, dans une étroite impasse et porte le nom de "Patwon"
(ou Patwah) Haveli". Edifié dans la première moitié du 19è siècle pour le compte d'un richissime marchand propriétaire d'une véritable chaîne de magasins répartis un peu partout, en Afghanistan et Chine, mais aussi à Calutta et Madras, cette merveille de cinq étages (un pour chacun des enfants du commerçant) et soixante balcons demanda quelque cinquante années de longs et minutieux travaux.Indira Gandhi, impressionnée par la beauté du bâtiment, fit détruire l'immeuble d'en face, pour offrir plus de recul au regard et à l'admiration. Comme dans les autres havelis, le rez-de-chaussée était - et est encore - réservé à l'usage commercial, les autres étages servant d'habitation, à l'abri des nuages de poussières et de sable, qui constituent toujours l'une des principales nuisances de la ville,
surtout quand les vents chauds se lèvent, en été.Aux limites nord-ouest du Rajasthan, la ville se confond avec le désert du Thar dont les dunes ondulent jusqu'au Pakistan, à un peu plus d'une heure de route. Située dans la région la plus importante du "triangle du désert",
le climat en été se transforme en fournaise et le thermomètre y grimpe aisément jusqu'à 45 à 50°.D'où la nécessité de la création d'un lac artificiel par le fondateur de Jaisalmer, le roi Rawal Jaisal en 1156 et plus tard reconstruit sous les ordres du maharawal Garsisar, vers 1367. A l'époque, ce lac fournissait toute la ville en Eau. Les femmes y venaient remplir leurs jarres qu'elles transportaient ensuite à la maison. Aujourd'hui, c'est le Canal Indira Gandhi qui, par pipelines interposés, alimente la cité.
Depuis, d'autres temples, monuments et cénotaphes ont rejoint l'édifice, formant un complexe assez homogène aux douces couleurs de sable.
Après avoir flâné dans les rues de la ville, il ne faut pas manquer la superbe depuis les remparts sur la cité et le désert environnant.
En fin de journée, lorsqu'il y a moins de touristes dans la région, il est fort agréable de sortir de la ville et de se rendre à dos de chameau ou en pousse-pousse à travers les dunes de sable afin d'apercevoir peut être des gazelles ou des renards du désert aux abords d'un ensemble de cénotaphes (Groupe de tombeaux vides des maharajahs de Jaisalmer, puisque les cendres sont dispersés dans le Gange).
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